Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 5 juin 2012

45e édition Foire internationale d’Alger FIA Clôture aujourd’hui 2012



Clôture aujourd’hui de la FIA

La 45e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) fermera aujourd’hui ses portes, en annonçant, encore une fois, un nombre impressionnant de visiteurs.

Beaucoup de visiteurs, peu de résultats

Placées, à chaque fois, sous des slogans qui renvoient à la croissance économique, l’investissement étranger ou le partenariat, les différentes éditions de la FIA drainent une participation nationale et étrangère, certes, de plus en plus importante.

Le bilan établi au terme de chaque édition ne concerne souvent que ces chiffres qui renseignent sur l’attractivité de la manifestation, sans pour autant refléter les résultats économiques que devrait réaliser une telle manifestation.
Pour cette année, les organisateurs de la FIA voulaient que cette édition soit une opportunité pour les entreprises et hommes d’affaires algériens d’«opérer un recentrage stratégique pour imposer des relations économiques structurelles basées sur un apport réel d’investissements directs créateurs d’emplois et de richesses, un transfert technologique palpable et une formation de nos ressources humaines».
Mais l’on ne saura jamais si cet objectif a été atteint ou, au contraire, la foire, conçue par beaucoup comme une opération promotionnelle de plus dans l’année, n’a servi que de moyen pour vendre une marchandise devenue difficile à écouler sous d’autres cieux.
C’est la raison pour laquelle nombreux sont ceux, parmi nos opérateurs économiques, qui pensent aujourd’hui que ce genre de manifestation ne cadre plus avec les priorités économiques actuelles, en ce sens que les firmes étrangères, à la recherche de distributeurs sur le marché algérien favorisent, avant tout, l’aspect commercial dans leurs accords de partenariat avec les Algériens et accordent peu d’intérêt à l’investissement productif.
Il faut dire, cependant, que l’environnement économique algérien est pour beaucoup dans ce choix, puisqu’il est aujourd’hui plus facile pour un homme d’affaires étranger d’écouler sa marchandise sur le marché algérien que de lancer un projet sans risquer d’y laisser des plumes.
En inaugurant la 45e FIA, le ministre du Commerce avait sans doute raison de dire que «la Foire internationale d’Alger représente un événement majeur pour le pays, parce qu’elle reflète l’image de l’économie nationale» : une économie de bazar où il est plus intéressant de vendre et d’acheter que de produire, employer de la main-d’œuvre et réaliser de la plus-value.
En attendant de convaincre les investisseurs, le pays continuera à exposer et à inviter des exposants : le Conseil des participations de l’Etat (CPE) vient de valider récemment le projet de réalisation de «grands pôles» d’exposition et d’organisation d’événements et de foires qui seront implantés dans 16 grandes villes du pays.

 
Lyès mechti ELWATAN

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