Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

vendredi 27 avril 2012

Mr Xavier Driencourt Ambassadeur de France en Algérie message à l’occasion de son départ avril 2012


Message de M. Xavier Driencourt, Ambassadeur de France en Algérie. Mercredi 25 avril 2012

A l’occasion de son départ, l’Ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, a organisé les 24 et 25 avril deux réceptions à sa résidence, offertes à l’intention des personnalités algériennes, des représentations diplomatiques ainsi que du personnel de l’Ambassade, où il a prononcé les quelques mots suivants :
" Je disais il y a quelques semaines à un journal que je serai malheureux le jour où je quitterai l’Algérie. Ce n’était pas qu’une formule et ce n’était pas une boutade.
Ce jour, hélas, arrive et je serai malheureux pour au moins deux raisons :
- Je suis venu pour la première fois en Algérie en 1978 comme étudiant. C’était à l’époque une autre Algérie qui connaissait des difficultés dans différents secteurs (ravitaillement etc). Mais dès la première fois, j’ai appris à aimer l’Algérie et les Algériens.
- la seconde raison est la suivante : j’ai beaucoup voyagé en 4 ans en Algérie et j’ai partout été accueilli avec amitié, gentillesse et affection. Affection : ce terme est fort et il doit caractériser nos relations avec l’Algérie au-delà des tensions. Il nous faut mettre de l’attention comme de l’affection dans nos relations. J’ai, au cours de ces voyages, noué des amitiés que j’espère durables, dans tous les milieux, les officiels comme des gens beaucoup plus simples et modestes. J’emporterai avec moi ces amitiés, ces relations et ces nombreuses images des régions variées de l’Algérie.
Je veux remercier ici tous ceux qui m’ont toujours réservé le meilleur accueil, les autorités algériennes bien sûr, nos amis du Ministère des affaires étrangères qui ont eu à traiter nos nombreuses notes verbales (+ de 1500/an) les Walis, remercier aussi les forces de sécurité, Police et Gendarmerie qui m’ont escorté partout.
Je souhaite aussi remercier mes collaborateurs de l’ambassade, au premier plan Diégo Colas avec lequel pendant quatre ans, nous avons constitué une équipe amicale, les membres des trois Consulats généraux et les directeurs des cinq Instituts français ; enfin les industriels français dont l’avis a toujours été précieux.
Je voudrais aussi rendre hommage à l’action de l’Eglise d’Algérie, les Pères blancs, les Sœurs blanches, les Evêques d’Algérie : Mgr Bader, les Evêques d’Oran, de Constantine et de Ghardaia , Mgr Teyssier . Je suis allé les voir partout, à chacun de mes déplacements, à Tizi Ouzou, Ghardaia (13 fois), Beni Abbès, Tamanrasset, Tebessa, Oran, Constantine, Djanet, Ouargla. Partout, ils font un travail exceptionnel et ils appartiennent à l’histoire de l’Algérie, à leur façon ils sont des artisans des échanges entre l’Algérie musulmane et l’Europe.
On ne sort pas indemne de quatre années en Algérie : les relations entre France et Algérie passent par des hauts et des bas. Cela a toujours été le cas. L’année 2012 doit être l’occasion de faire un « reset » au sens informatique du terme. Vous connaissez peut-être ce roman « Green Dolphin Country » où le héros avoue à sa femme, au soir de leur vie, que 50 ans plus tôt, il s’était trompé en la demandant en mariage, c’était sa sœur qu’il voulait épouser, et il avait confondu les 2 prénoms. Pendant ces cinquante années de mariage, il a été marqué par le souvenir de son erreur de prénom, hanté par la repentance vis-à-vis de son ex fiancée. France et Algérie, comme le couple de ce livre, nous ne nous sommes pas choisis, c’est la géographie, l’histoire qui nous ont réunis, mais comme dans ce roman, nous devons apprendre à nous aimer, parce que nous avons vécu ensemble et que nous sommes destinés à vivre ensemble.
Je souhaite beaucoup de bonheur au peuple algérien. J’ai dit à plusieurs Ministres que l’Algérie mérite mieux que l’image qu’elle a parfois, que le grand peuple algérien mérite mieux que l’image qu’il a parfois. J’ai confiance dans l’Algérie et dans son avenir. Les Algériens sont un peuple sage qui a choisi son destin il y a 50 ans et qui sait contre vents et marées, maîtriser son destin".
La France en Algerie 
Ambassade de France en Algerie 

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