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Patrick le Berrigaud

lundi 1 août 2011

Alger Musée d'art moderne lumière dans la ville 2011


Le Musée d'art moderne d'Alger,  un rayon de lumière dans la ville
Au 25, rue Larbi Ben M'hidi, une bâtisse d'un siècle d'âge renaît discrètement de ses vieux murs, et bientôt, les Algérois vont en effet intégrer ce nouveau repère à leur carte mentale et topographique.
Le Mama. Littéralement : le musée d'art moderne d'Alger, anciennement Galeries algériennes, plus anciennement encore Galeries de France, un bâtiment néo-mauresque datant du début du siècle passé, 1909 exactement, conçu et dessiné par l'architecte Henry Petit.
Cent ans plus tard, Halim Faïdi, jeune architecte audacieux qui affiche dix-huit ans de métier au compteur, oscillant entre Paris et Bab El Oued, s'empare du lieu resté fermé une quinzaine d'années pour y injecter un sang (et un sens) neuf. C'est à lui, en effet, qu'a échu la lourde tâche de réhabiliter les ex-Galeries algériennes. Les branchés art contemporain ne manqueront pas d'avoir une pensée sonore pour le MoMa, le fameux Museum of Modern Art de New York.
«Le Museum of Modern Art of Algiers, convient-il de le souligner, est le premier en Algérie, voire «de tout le monde arabe», assure l'architecte. Inauguré le 26 novembre 2007, il a vu son entrée changer. Ce n'est plus celle, sur le côté, du temps des ex-Galeries. Une entrée «académique» a été aménagée au milieu du bâtiment.

Un écrin de lumière blanche sur des murs blancs
Une arche ouvre le musée après avoir franchi l'entrée centrale. D'emblée, une lumière blanche, accentuée par le blanc des murs et des cimaises, nous happe. Le bâtiment entier baigne dans cette lumière douçâtre qui ne manque pas d'envelopper le visiteur. La conception-lumière a été confiée à George Berne, un éclairagiste de renom, celui-là même «qui met en lumière l'un des tableaux les plus célèbres au monde : La Joconde». Excusez du peu...

Un autre détail ne lassera pas d'attirer l'attention de l'observateur averti qui a souvenance de l'ancienne bâtisse : la disparition du grand escalier qui menait autrefois vers les étages supérieurs. En réalité, il n'a pas disparu. Il a simplement été déplacé. «Nous n'avons rien enlevé. Nous avons simplement créé un nouvel ordre. Je comprends que cela émeuve les nostalgiques.
Mais il s'agit d'une réhabilitation, pas d'une restauration. Restaurer, c'est refaire à l'identique. Réhabiliter, c'est injecter une nouvelle fonction. Le bâtiment est resté, mais il est investi d'un sens nouveau», rassure l'architecte 
Le Mama est divisé en deux tranches : une partie de 4500 m2 constituée d'une grande salle d'exposition et de plusieurs espaces répartis sur les cinq étages du bâtiment.  L'air, signale-t-on, est traité, avec, à la clé, une hygrométrie étudiée. Les aires de stockage sont dûment aménagées.
«Ce n'est pas pareil, selon que les œuvres à conserver sont de la peinture à l'huile, des aquarelles ou des sculptures en bois», note l'architecte. Pour le choix des matières, il a été opté pour des ingrédients là aussi «neutres» : verre, métal, inox…  
Un musée d'art moderne répond à une conception, une «écriture», muséologique. Aussi, le regard d'un artiste, international de préférence, est important pour juger de la «conformité» du bâtiment à la fonctionnalité nouvelle qui lui est assignée. Le choix a été porté à ce propos sur Rachid Koraïchi, le célèbre calligraphe faisant office de conseiller artistique.
Le projet, dans sa globalité, est très ambitieux : outre l'atrium principal et secondaire dédié aux salles d'exposition proprement dites,  sont prévus une librairie, des ateliers de création pour enfants,
un auditorium, une buvette «branchée» ainsi  qu'un restaurant panoramique sur la terrasse. Comme tout édifice de ce type, l'aménagement du musée a été fait selon un parcours bien précis.

«Le parcours est déterminé par l'itinéraire du visiteur selon qu'il veuille visiter une expo temporaire ou bien une expo permanente», fait remarquer  l'architecte. A noter, par ailleurs, que sur le plan urbanistique, le Mama s'inscrit dans un «parcours culturel». Celui-ci va du Bastion 23 à la Fac centrale, en passant par La Casbah, le TNA, l'Historial (confié à l'architecte Larbi Marhoum), la Cinémathèque algérienne, la statue l'Emir et la librairie du Tiers-Monde
le temps d'algerie .

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