Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mardi 2 août 2011

algerie le segment assurance des personnes 2011


Les compagnies privées qui ont suspendu le segment assurance des personnes. Bien que le premier pénalisé par cette réglementation (qui oblige la séparation de l’assurance dommages de celle des personnes), du moins durant ces premiers temps, soit le citoyen, les compagnies ont eu également leur lot d’inquiétudes. Les professionnels du secteur jugent en fait qu’on a trop demandé aux compagnies alors que ce segment ne fait que commencer à s’élargir sur le marché algérien. «En 2009, on nous annonce l’échéance de 2011
et on nous dit il y aura une séparation des deux segments, mais la nouveauté, c’est le capital initial qui n’est bon ni pour les assurances dommages ni pour les assurances de personnes», regrette le directeur général de l’Algérienne des Assurances 2a, M. Bala Tahar. A titre d’exemple, ajoute notre locuteur, «le capital de la 2a  était de un milliard 14 millions de dinars, et on devait le porter à deux milliards si nous voulons maintenir les assurances dommages IARD et apporter le troisième milliard si nous voulons les assurances des personnes». «Alors, comment voulez-vous vous en sortir ?» s’interroge-t-il. M. Bala ne cache pas que des actions ont été déjà entreprises afin de bénéficier d’une période de grâce, en vain. «Nous avons toujours sollicité un report du délai pour mieux nous organiser et affronter ce qui nous attend plutôt que de mettre l’argent et de penser après». M. Bala pense qu’il aurait été plus judicieux d’accorder un peu plus de temps aux compagnies afin qu’elles puissent former le personnel, et mettre en place des structure spécialisées avant de lancer la filialisation. La même source rappelle qu’en 2006, «pour créer une compagnie d’assurance il fallait simplement avoir 200 millions de dinars, et il y a une compagnie étrangère qui s’est installée et son capital de départ était de 200 millions de dinars». Quant à la 2a, son premier responsable a estimé qu’elle était la première compagnie à délivrer la couverture assistance voyage à l’étranger. Elle l’avait fait à l’époque en partenariat avec Europe assistance. Cette assurance n’était pas obligatoire c’était une initiative de la 2a.  «On s’est intéressé à ce créneau, et il s’est avéré qu’il était porteur déjà à ce temps là. Et les pays de destinations se sont rendus compte que les Algériens venaient de faire l’assurance voyage et l’ont rendu obligatoire, en 2006». Malgré le retard pris dans le développement de ce segment, il y a lieu de souligner une évolution timide constatée ces dernières années. Sa part est passée de 6% en 2006 à 22% en 2010, avec  un chiffre d’affaires annuel de cinq milliards de dinars. Quant au marché national, il englobe seize compagnies, dont quatre publiques (plus de 70% du portefeuille), deux publiques spécialisées dans l’assurance-crédit (Cagex pour les exportations et Sgci pour l’immobilier)), un réassureur public (Ccr), deux mutuelles (Cnma et Maatec), six assureurs privés (23% de la production), que sont la Ciar, 2A, Trust, Gam, Salama, Al Rayan et Alliance. LA TRIBUNE Par Smaïl Boughazi

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