Algerie Europe coopération durable

Algerie Europe coopération durable
Patrick le Berrigaud

lundi 1 août 2011

Algérie l'immobilié les prix s'envolent 2011

 

pourquoi les prix de l'immobilier en algérie s'envolent

les prix de l'immobilier en algérie flambent, dans certains quartiers d'alger le m² est plus cher que certains pays européen
Une moyenne à laquelle il faut ajouter la valeur non déclarée. La flambée est non circonscrite puisqu’elle touche, ces dernières années, même les petites villes de l’intérieur du pays où il n’y a pas forcément une forte concentration de population et donc une forte demande sur le logement. A El Oued comme à Laghouat en passant par Béchar, les prix s’envolent. «Tout le monde prend comme référence les prix de vente appliqués à Alger. Aucune ville n’échappe à cette folie qui s’empare du marché immobilier», souligne Abdelhamid Aouidad, vice-président de l’Association nationale des agences immobilières, qui compte plus de 2000 adhérents.

M. Aouidad rappelle que le prix administré du mètre carré est de 20 000 DA. Un prix qui n’est appliqué que dans les programmes étatiques (LSP et AADL). Pour le reste, la spéculation frise l’indécence. Les montants n’obéissent à aucune logique ni règle du marché. Ce sont les vendeurs eux-mêmes qui fixent le prix qu’ils veulent loin de tout contrôle ni régulation de l’Etat. Un F2 à Oran, par exemple, se vend à partir de 17 millions de dinars. Mais la capitale détient toujours la palme d’or.

Selon une récente enquête réalisée le cabinet international Mercer Human Resource Consulting, Alger a été classée cinquantième ville la plus chère au monde. Etonnant ! Elle vient d’ailleurs juste après Dubaï et Abou Dhabi. En Afrique, Alger est à la 5e place, loin devant Dakar (Sénégal) 33e, Abidjan (Côte-d’Ivoire) 35e et Lagos (Nigeria) 37e. A titre indicatif, une villa aux alentours d’Alger est proposée à 40 millions de dinars, soit 400 000 euros ! En ce moment, c’est plus cher qu’à Madrid et Barcelone. «Pour moi, c’est un phénomène atypique qui n’obéit à aucune règle économique. D’où vient l’argent ? Qui achète ? Qui tire les bénéfices de cette terrible inflation ?», peste un cadre dans le secteur du bâtiment. Depuis le fameux projet du président Bouteflika d’un million de logements, inscrit dans le programme quinquennal de 2004-2009, nos villes sont faites de panoramas hérissés de grues et de tours encore en chantier. Mené à bout, ce programme n’a finalement pas eu l’effet escompté. Censé augmenter l’offre pour faire baisser les prix, il a provoqué plutôt l’effet inverse puisque les prix ont quintuplé depuis 2004. Même la crise mondiale qui a fait baisser considérablement le prix de l’immobilier dans le monde n’a pas pu renverser cette tendance haussière en Algérie.

S’agit-il d’un déséquilibre entre l’offre et la demande ? En général, un pays est en situation de crise du logement lorsqu’il apparaît de façon brusque et intense, mais pendant une période limitée, un déséquilibre entre l’offre et la demande de logements. Les raisons peuvent être de plusieurs natures : facteurs exogènes comme les catastrophes naturelles, explosion démographique, exode rural massif, choc sur le marché immobilier… Pour Abdelhamid Boudaoud, président du Collège national des experts architectes (CNEA), on ne peut pas parler de crise du logement en Algérie tant qu’il n’y a pas de recensement exact du patrimoine immobilier à travers chacune des 1541 communes. «Sur quelle base parle-t-on de crise du logement ? Aucune !», assure-t-il. Selon ce diplômé en architecture et urbanisme de l’université de Turin (Italie), «le parc immobilier de l’Algérie s’élevait, en 1962, à 1 975 353 logements, ce qui représentait un taux d’occupation de 4 personnes par appartement». L’Office national des statistiques (ONS) avait recensé, en 1980, 3 203 542 logements en Algérie. D’autres habitations ont été construites entre cette date et 2010.
«On se retrouve avec plus de 7 millions de logements», indique encore M. Boudaoud, qui avance le chiffre de 1 175 000 logements inachevés. Il estime important que les communes recensent leur patrimoine immobilier pour le classer et le réhabiliter à une cadence de 20% annuellement, et une autre de 20% pour l’achèvement de la construction du patrimoine inachevé. «Sur quelle base les communes expriment-elles leurs besoins ?», se demande le président du CNEA, qui rappelle que, selon le recensement d’avril 2008, l’ONS a donné le chiffre de 1,5 million de logements inoccupés. Pour M. Boudaoud, le recensement permettra de savoir s’il s’agit d’un problème d’offre ou de mauvaise gestion, tout en estimant que cette bulle spéculative qui touche le marché de l’immobilier est aggravée par le recyclage de «l’argent sale» dans le secteur.

Pour M. Aouidad, les biens immobiliers ont du mal à se vendre à cause de leur cherté. «L’offre est importante, la demande existe. Mais l’offre ne correspond pas à la demande. Autrement dit, les prix des produits proposés à la vente sont hors de portée de ceux qui prétendent à l’achat d’un logement», explique-t-il. Selon lui, cette flambée des prix a créé «une sorte de blocage des transactions» qui ont connu une baisse de 80% au cours des six derniers mois.
 
Source: el watan

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire