Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

mercredi 27 juillet 2011

Algerie la crise de logement : Equité et transparence 2011



L’effort de l’Etat en matière de construction de logements aussi bien dans les centres urbains que dans les zones rurales, en Algérie, est impressionnant, a constaté la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement convenable, Mme Raquel Rolnik qui a pu s’enquérir de la réalité en effectuant des visites sur le terrain, en discutant avec des citoyens ainsi qu’avec des responsables à différents niveaux. 
Mme Rolnik a pointé du doigt les pratiques de discrimination et le manque de transparence dans l’attribution des logements qu’il y a lieu de lever pour mettre fin aux mouvements de protestation qui ont tendance à se multiplier à travers les régions du pays avec toutes les conséquences préjudiciables qu’on imagine. Sans doute convient-il de relativiser les choses pour ne pas aller à des conclusions hâtives, s’agissant des questions sensibles de l’équité et de la transparence. Rassurer les citoyens non portés sur la liste que leur tour viendra,  ou qu’il peuvent faire valoir leurs droits en usant des voies de recours prévues n’est pas chose facile vu l’impatience des citoyens, leur craintes que le calvaire qu’ils endurent depuis si longtemps ne perdure. 
Toujours est-il que le système d’attribution du logement social ainsi que les formules d’aide de l’Etat, notamment pour le logement rural méritent de se voir apporter des correctifs car tout est perfectible. Les pouvoirs publics sont déterminés à résorber la crise du logement. Les programmes de réalisation de logements financés par le Trésor public depuis quelques années portent sur des objectifs très ambitieux. Le premier programme quinquennal 2005-2009 portait sur l’objectif d’un million d’unités et le second programme quinquennal 2010-2014 sur la réalisation de 2,5 millions de logements. Faciliter l’accès à toutes les catégories de la population et notamment aux couches défavorisées est un choix central des pouvoirs publics, le principe de justice sociale étant au cœur de la politique gouvernementale.
Une politique qui a justifié le déployement de gros efforts pour l’éradication de l’habitat précaire source de fléaux (maladies, drogue, délinquance...) en plus de la dégradation de l’environnement. Dans ce domaine et ailleurs (habitat rural) des résultats encourageants sont enregistrés contribuant à l’amélioration des conditions de vie des citoyens avec les retombées bénéfiques liées à l’évolution de la cellule familiale dans un habitat satisfaisant : meilleure santé, réussite scolaire, stabilité, sentiment de dignité... Les enquêtes statistiques relèvent une amélioration du T.O.L (Taux d’occupation par logement) ce qui indique une tendance à la baisse de la pression même s’il convient de tenir compte de la démographie galopante qui doit inciter à réussir la course contre la montre pour concrétiser les objectifs. 
Le défi interpelle l’ensemble des acteurs qui doivent travailler main dans main pour que l’acte de bâtir puisse se réaliser dans le respect des délais et de qualité tenant compte du risque sismique dans nos contrées. 
L’enjeu est la dignité du citoyen, mais aussi une meilleure productivité du travail quand les conditions sont propices pour recharger ses batteries après une journée de labeur.
M. Brahim .elmoudjahid.

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