Algerie Europe coopération durable

Algerie Europe coopération durable
Patrick le Berrigaud

samedi 23 juillet 2011

Réhabilitation du vieux bâti séminaire international Algerie


Lors d’un séminaire international sur la réhabilitation du cadre bâti, à Constantine, un ministre de la République avait considéré qu’une telle action devait "permettre aux générations futures d’apprécier la beauté de l'architecture ancienne et de s'imprégner de la vision urbanistique de leurs ancêtres".

Qu’en est-il aujourd’hui de ces orientations s’apparentant à une mise en garde contre tout impair pouvant dénaturer ce patrimoine, près de trois ans après ce séminaire qui avait donné le coup d’envoi à l’opération de requalification du vieux bâti constantinois?

L'opération a débuté en août 2008 par des travaux de réhabilitation, aujourd'hui terminés, de quatre maisons au chantier-pilote de Bab el Djabia.

Le résultat, aussi bien au plan de la qualité que de la démarche et des méthodes, est diversement apprécié par les spécialistes, ce qui relance un vieux débat, sinon une controverse, sur le projet de réhabilitation de la vieille ville de Constantine.

L’on estime en effet que ce projet à la fois complexe et important a encore besoin d’une "plus grande concertation" pour aboutir à un "consensus" qui soit le fruit de l’adhésion du plus nombre d’acteurs et de connaisseurs.

"L’adhésion participative" n'est toujours pas là malgré les nombreuses rencontres qui lui avaient été consacrées et bien que soulignée comme un préalable par le projet RehabiMed (groupement d’experts et de spécialistes de tous les pays du pourtour méditerranéen), appelé dès 2009 à donner son avis d'expert sur la démarche de sauvegarde de la vieille ville de Constantine.

Pour Mme Badiaâ Belabed-Sahraoui, architecte, ex-consultante des autorités locales qui avaient initié le projet pilote, le lancement de ce chantier expérimental, avant l’achèvement du plan permanent de sauvegarde de la ville, était une mesure pertinente qui doit être capitalisée.

Elle admet toutefois, d’un autre côté, que l’expérience de la restauration du palais du Bey, ni celles menées à Alger, Oran, Ghardaïa, ou dans des pays voisins n’a pas été capitalisée.

Le responsable de la cellule de wilaya pour la réhabilitation du vieux bâti souligne, de son côté, que le lancement du projet-pilote, avant l’achèvement du plan permanent de sauvegarde fut nécessaire pour "tester et évaluer dans les faits nos capacités en la matière depuis le montage financier jusqu’à l’aboutissement des travaux et sortir avec une démarche tirée du réel".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire