Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

samedi 16 juillet 2011

Alger reste une superbe ville haussmannienne




La capitale algérienne conserve l’empreinte de son passé français. Mais ce patrimoine architectural, mal entretenu, menace ruine. Certains y voient la volonté délibérée de " gommer " le passé colonial. À tort, semble-t-il. De notre envoyé spécial en Algérie, Mr Slimane Zeghidour
entre Paris et Alger, il reste, comme fruits de leurs amours torpides, des pierres et des noms, de splendides édifices et de savoureux jeux de mots. Ainsi, à un jet de caillou de là, l’ex-place du Gouvernement, bien que rebaptisée des Martyrs, est toujours désignée comme la place du Cheval, en souvenir de la statue équestre du duc d’Aumale qui y plastronna plus d’un siècle, le dos à la mer et le sabre tendu vers la Casbah ("rapatriée ", la statue a été recyclée à un carrefour de Neuilly-sur-Seine).
À elle seule, la place du Cheval résume l’apport architectural français et la manière dont il a empiété sur l’ancien patrimoine algérois. Construite sur les ruines de la Basse Casbah, " haussmannisée " pour l’occasion, elle sert à la fois de carrefour et de forum entre la médina et la ville européenne. Des immeubles trapus, compacts, dressés sur d’amples arcades, serrés comme des soldats, délimitent une élégante agora plantée de ficus.
De fait, malgré le poids des ans, Alger reste une superbe ville haussmannienne
Le parc d’immeubles et de bâtiments publics haussmanniens serait-il, en somme, plus négligé que le reste ? Certains le croient, mais à tort, semble-t-il : " C’est plutôt de l’incurie, soupire l’architecte et urbaniste franco-algérien Mr Djaffar Lesbet. Tout se dégrade, s’effondre : la ville, le parc floral, le littoral. "

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