Algerie Europe coopération durable

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Patrick le Berrigaud

jeudi 21 juillet 2011

Entretien : Mr Gerald Lacaze, président du directoire de Société Générale Algérie


Nos chiffres sont satisfaisants. Nous prévoyons de terminer l’année avec un chiffre d’affaires de 12 milliards de dinars contre 10 milliards en 2009, soit une progression de 20%. Le bénéfice net sera de 3,5 milliards de dinars contre 2,7 milliards l’année dernière. Nous comptons 260.000 clients. Nous avons un réseau composé de 63 agences contre 54 en 2009 et notre objectif est d’atteindre 150 agences en 2015. L’effectif ,qui est de 1350 salariés, n’a pas beaucoup évolué depuis . Nous avons beaucoup investi dans la formation avec un centre de formation très moderne à Sidi Yahia (Alger). Maintenant, nous recrutons des jeunes diplômés des universités et des grandes écoles de commerce. Neuf agences ont été ouvertes en 2010 et nous avons vingt autres agences qui attendent d’ouvrir et quatre agences en travaux. Nous n’avons aucune visibilité sur les dates d’ouverture de ces agences.

Pourquoi, n’avez-vous pas de dates précises pour l’ouverture de ces agences ?

En fait, nous attendons les agréments de la Banque d’Algérie. Cela ne dépend pas de nous. Nous attendons ces autorisations depuis plusieurs mois. Nous ne connaissons pas les raisons du retard dans la délivrance des agréments par la Banque d’Algérie. Cette situation est toutefois pénalisante. Nous payons des frais comme la location des locaux, le gardiennage et l’amortissement des équipements, car ces agences sont prêtes pour accueillir de nouveaux clients. Aussi, les neuf agences ouvertes au public en 2010 attendent toujours d’être agréées pour faire du commerce extérieur. Cette situation est également pénalisante pour nos clients notamment les entreprises et les Algériens résidants à l’étranger, qui sont obligés d’aller dans une autre banque pour faire des opérations de commerce extérieur. Nous avons donc des difficultés, mais elles ne sont pas propres à Société Générale Algérie. La Banque d’Algérie a ses raisons de retarder la délivrance des autorisations pour ouvrir des agences bancaires. Je le répète donc, nous ne sommes pas plus pénalisés que les autres.

Le gouvernement reproche aux banques étrangères de faire peu de financements de l’économie et de faire beaucoup de commerce extérieur. Quelle est votre réponse ?

Entre engagements, bilan et hors bilan, nous avons plus de 200 milliards de dinars dont 90% sur les entreprises du secteur privé. Ce n’est pas la banque qui refuse de faire du crédit aux entreprises, mais le métier de banquier n’est pas de faire du crédit les yeux fermés. Nous avons plus de 20 milliards de dinars de fonds propres et cela ne sert à rien d’avoir des fonds sans faire du crédit. Nous travaillons avec toutes les entreprises sérieuses. Nous avons 5.000 entreprises clientes et nous travaillons pour en avoir davantage. Nous avons aussi 17.000 clients professionnels entre TPE (toute petite entreprise), commerçants, etc.

Vos relations avec le secteur public sont-elles redevenues normales depuis la levée de l’interdiction faite aux entreprises et organismes publics de travailler avec les banques privées ?

Il y a toujours une incertitude avec le secteur public qui ne travaille toujours pas avec nous. Cela pénalise nos clients notamment les entreprises parce que notre banque ne peut pas délivrer de cautions pour qu’ils puissent participer à des appels d’offres publics. Ces entreprises sont donc obligées de passer par les banques publiques pour obtenir ces cautions et soumissionner aux projets publics.

Comment votre banque s’est-elle adaptée à la suppression du crédit à la consommation ?

Nous nous adaptons sans aucun état d’âme aux nouvelles dispositions mises en place par le gouvernement. Nous essayons de développer le crédit immobilier qui est plus lourd que le crédit à la consommation.

Alliance Assurances a réussi son introduction en bourse. Le taux de souscription dépasse 140%. Votre banque a été critiquée dans la presse pour n’avoir pas participé activement à cette opération de souscription…

Nous avons 2,5% de parts du marché bancaire algérien et nous avons participé à la levée de 6% du total des actions à souscrire. Donc, nous avons beaucoup plus que notre part de marché. Il n’était pas de notre rôle d’inciter les clients à souscrire aux actions d’Alliance Assurances. Nous n'avons pas non plus fait le contraire. Les clients qui ont voulu souscrire l’ont fait, sans problème.

Source: http://www.tsa-algerie.com/economie-et-business/nous-nous-adaptons-aux-nouvelles-dispositions-mises-en-place-par-le-gouvernement_13289.html

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